Il suffit de le lire dans tous les évangiles : Jésus ressuscité, comme lors de son incarnation terrestre, apparaît d’abord aux plus petits, aux personnes les moins considérées. Ainsi, il visite d’abord les femmes, qu’il s’agisse de Marie de Magdala ou d’autres, dans les évangiles de Marc, Matthieu et Jean (Marc 16, 9-11, Matthieu 28, 1-10, Jean 20, 14-18) ; ou des disciples anonymes, dans les évangiles de Marc et Luc (Marc 16, 12-13, Luc 24, 13-32).
Jésus ne fait pas de théophanie spectaculaire avec Pierre par exemple, ou aux apôtres « officiels »… Non, il redonne d’abord l’espérance aux personnes qui n’en ont plus, qui n’avaient rien d’autre que cet espoir-là : que Jésus révolutionne leur vie ! La résurrection va les relever, leur permettre de trouver un nouveau souffle : tout est de nouveau possible, la vie prend le dessus, l’amour inconditionnel de Dieu est plus fort que n’importe quelle forme de torture !
Le printemps bat son plein avec l’éclosion des feuilles aux arbres, les tapis de primevères ou de jonquilles qui égaient nos jardins. La nature sous nos latitudes ressuscite, chaque printemps. Elle se relève de son sommeil pour repartir de plus belle, grandir, s’épanouir, donner du fruit. À nous de suivre l’exemple de Jésus dans nos existences… Comme lui, nous pouvons ressusciter, c’est-à-dire nous relever, retrouver l’espoir, la foi en l’amour inconditionnel, la capacité à bâtir le Royaume de Dieu. Comme lui, nous pouvons le faire en faisant ressusciter notre voisine, notre ami, nos proches, nos enfants, quelles que soient nos différences, nos désaccords, nos manières de faire ou nos traditions.
Transmettons le message de Pâques aux personnes qui nous entourent, en commençant par les plus petits… Apportons un repas à ce réfugié parlant à peine français qui loge dans une petite chambre à deux pas de chez nous… Faisons un sourire à cette personne qui semble si triste dans le RER… Proposons notre aide à cette voisine isolée pour ses courses…
Joyeuses Pâques ! Il est vivant !
Arthur GERSTLÉ-JOLY