La démocratie, c’est le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple, disait Abraham Lincoln. Il est à craindre qu’ainsi définie la démocratie n’ait jamais existé. Mais au moins depuis la Révolution française, en nous inspirant de modèles hérités des Anciens, nous poursuivons un idéal démocratique : le peuple est censé déterminer l’orientation générale de la politique de l’État en élisant ses représentants. On considère aussi que par le biais des contre-pouvoirs rendus possibles par la liberté d’expression, de réunion et de manifestation, un peuple peut faire entendre sa voix et infléchir les décisions de ses gouvernants.
Or n’a-t-on pas le sentiment que les évolutions ultralibérales de la société tendent à priver le peuple de toute influence sur ses représentants et ses dirigeants ? De plus en plus de decisions, par exemple, ne se prennent plus au niveau d’un État national, mais au niveau supranational. Ce déficit de la démocratie aboutit à une défiance généralisée du peuple à l’égard de la politique et se traduit notamment par la montée des populismes. L’avenir de la démocratie semble en péril, et avec lui l’avenir d’une société libre. Les Entretiens de Robinson 2019 proposent trois questionnements, juridique philosophique et théologique, sur ce qui fragilise et sape aujourd’hui la démocratie, mais aussi sur les ressources qui lui permettront de se ressaisir.
Dimanche 20 janvier 2019 - 16h-18h L'obsolescence programmée de la démocratie? Avec Antoine Garapon Juriste
Dimanche 27 janvier 1019 de 16h à 18h Quelle démocratie pour quel peuple? Avec Antoine Guggenheim Philosophe et théologien
Dimanche 3 février 2019 de 16h à 18h Démocratie ou théocratie: le protestantisme contemporain à la croisée des chemins Avec Yves Parrend Théologien