En cet automne où froid, vent et pluie reviennent (enfin ! Pour le salut de nos écosystèmes), cela fait une raison supplémentaire de nous poser la question du secours aux plus faibles d’entre nous.
En effet, nous sommes bien tentés de remonter le col de nos vestes et de passer le plus vite possible, sans regarder les personnes recroquevillées sur leurs cartons, dans les embrasures des portes cochères des maisons huppées de nos villes…
Ainsi ont fait le prêtre et le lévite, dans la parabole du Bon Samaritain (Luc 10, 29-37). Alors qu’ils sont parmi les personnes du peuple d’Israël à avoir la meilleure connaissance de la Loi qui soit, ils traversent la route et passent en ignorant la personne qui souffre sur le chemin. Voyons, à quoi bon se souiller les mains en touchant cet homme impur ? Les rituels de purification sont si contraignants, nous ne pouvons pas nous le permettre !
Et voici que c’est un Samaritain qui s’arrête ! Quelqu’un qui n’a pas bonne réputation, qui n’adore pas Dieu au même endroit que les autres, qui ne suit pas les commandements à la lettre, comme il le faudrait pour un bon juif pieux… Qui pourtant apporte les premiers soins au blessé et s’assure de son bien-être.
Notre prochain n’est pas toujours celui qu’on attend ! Et nous, quelle réputation avons-nous ? En sommes-nous dignes ? Est-elle juste, usurpée, exagérée ? Qu’en faisons-nous ? À quoi correspondent nos actes ? À une image, une pureté que nous devons avoir, ou aux besoins de nos semblables ?
Que faisons-nous pour nos petits ? Que faisons-nous pour celles et ceux qui gisent sur le bord du chemin ? Oserons-nous leur tendre la main ? Leur préparer un cadeau pour Noël qui approche ? Songer à nos cadeaux en joignant l’éthique à l’agréable, par exemple en faisant de jolies trouvailles au Marché de Noël ?
Relisons cette parabole et choisissons: saurons-nous être les prochains de nos semblables ? J’en suis persuadé !
Arthur GERSTLÉ-JOLY