Rallumer l’étincelle de la paix

On nous demande de prendre parti, sans être d’un parti, on nous somme de nous exprimer tout en nous reprochant de dire quelque chose. On fait la sourde oreille face aux cris des innocents, qui expriment leur douleur et qu’on n’entend même plus.  Comment ne pas céder à l’angoisse, au sentiment d’impuissance, à la peur de demain ? 

Dans cette période de perte de repères, qui correspond aussi, sous nos latitudes, à la saison automnale, toutes les incertitudes reprennent leurs droits, s’ajustant aux jours qui raccourcissent, à la lumière qui s’amenuise… Face à nous, au propre comme au figuré, tout devient sombre, terne.  On se demande ce qu’on peut faire, ce qu’on peut dire. Que dire face à l’horreur ? Que faire pour des personnes qui sont à des milliers de kilomètres et pourtant si proches ?  Que dire aux amis, aux proches, à toutes les personnes qui se sentent concernées par ces situations de détresse extrême ?

C’est le moment de se souvenir… Se rappeler que Dieu est la petite allumette au fond de notre poche. Si légère qu’on ne la sent pas, sauf du bout des doigts quand on glisse sa main bien au fond… La dernière allumette de notre boîte, la toute dernière, qu’il faut réussir à craquer, dans le froid, pour avoir cet éclat, cette étincelle d’espérance et de paix.  Quoi de mieux, pour susciter cette

étincelle, que l’arrivée d’un petit enfant, d’un nouveau-né ? Laissons-nous envahir par son innocence, son regard qui découvre le monde, ses mains tendues vers ses parents… Tout son univers !

Joyeux Noël ! 

Arthur GERSTLÉ-JOLY

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