Dans le livre de la Genèse, après les récits de la Création, du Déluge, vient l’histoire d’Abraham. Ancêtre du peuple juif, et également patriarche des traditions chrétienne et musulmane, Abraham n’est pas natif d’Israël : ni le pays, habité par différentes tribus, ni même le peuple, qui n’était pas encore formé, n’avaient d’existence. Abraham est natif de Mésopotamie, et a été choisi par Dieu au fil de ses voyages. Sa première implantation le mène à Haran, au nord de la Syrie actuelle, où il réside avec son père et le reste de sa famille.
Puis la Bible nous décrit l’appel de Dieu et ses pérégrinations successives. On peut remarquer qu’Abraham dresse des autels dans les différents lieux où il passe en Israël, comme autant de jalons de son alliance avec Dieu (Genèse 12 et 13 par exemple). Il sera le modèle de foi par excellence, pour des milliers de croyants de toutes les générations jusqu’à nos jours.
Dans le chapitre 12 de la Genèse, Dieu dit à Abraham « pars, va dans le pays que je te montrerai ». En hébreu, il s’agit d’un jeu de mots qui peut aussi se lire « pars… va vers toi ! ». L’alliance avec Dieu est d’abord un chemin avec soi-même, pour se connaître et discerner son attachement, son lien personnel avec Dieu.
Ce moment de vacances qui arrive, avec le ralentissement des activités habituelles, n’est-il pas lui aussi un moment privilégié pour méditer sur son lien à Dieu, faire retraite, « aller vers soi » ? Voici une occasion de replonger dans les textes bibliques, découvrir ou relire l’histoire d’Abraham, ses étapes et les moments marquants de ses engagements. Laissons-nous porter par ses voyages, ses émotions, son parcours de vie à la recherche d’un fils qui lui est promis et qui n’arrive pas…
Osons faire le point : quelle est ma relation à Dieu ? Quelle foi ai-je vécu jusque-là ? Quelle est ma route ? Aimerais-je construire un autel pour célébrer Dieu ? Est-ce le moment de trouver une chapelle à visiter sur mon lieu de vacances ? Aménager un coin prière dans une pièce de la maison ?
Prenons la route… vers nous- mêmes. Bon voyage !
Arthur Gerstlé-Joly