L’ange apparaît. Une grande peur… puis une annonce, un message, un miracle !
La peur est toujours la première. Elle pourrait tout gâcher, prendre le dessus et laisser l’agressivité sortir en guise de défense. Ne craignons-nous pas certaines retrouvailles pour Noël ? L’oncle aux remarques acerbes, la cousine à la langue bien pendue et portée sur l’apéritif…
Et pourtant… « N’ayez pas peur », c’est la parole répétée par tous les messagers, par l’ange aussi devant Zacharie. Pas de division du côté de Dieu, toujours de la bienveillance et un appel à l’amour de l’autre : « n’ayez pas peur » !
L’ange ne s’arrête pas à la surprise de l’apparition. Il apporte la promesse de Dieu : celle d’un temps de joie, un bonheur, un guide pour accéder au Royaume. Cette promesse va s’incarner dans un bébé, fort d’émotions suscitées et si faible dans sa dépendance, plein d’espérance et si fragile dans son souffle ! Le nouveau-né deviendra prophète…
Il ne s’agit pas de Jésus mais bien de Jean, annonceur, baptiste, convertissant les foules… Un enfant, un prophète parmi tant d’autres, ceux qui deviendront ensuite des disciples, envoyés au cœur du monde.
Nous sommes aussi plein de promesses, appelés à devenir prophètes, disciples, à convertir nos proches et au-delà ! Comme Jean, nous pouvons choisir de faire la paix entre parents et enfants… Et plus encore !
Évidemment, il est difficile de croire tout cela possible. D’ailleurs Zacharie ne croit pas les paroles de l’ange, et son doute le rendra mutique jusqu’à la naissance de son fils. Le doute paralyse, il empêche de transmettre, de communiquer, de laisser déborder auprès des autres le don qui nous habite.
Le doute est pourtant souvent nécessaire : une période de questionnement permet aussi l’émergence de l’esprit critique, et l’avènement de la confiance, autrement appelée… foi ! Alors il est possible de lâcher prise, laisser l’Esprit se développer pour faire fructifier le meilleur de nous-mêmes…
N’est-ce pas là notre défi pour l’Avent ? N’ayons pas peur !Préparons le chemin du Seigneur et laissons souffler l’Esprit…
Joyeuse fête de Noël !
Arthur GERSTLÉ-JOLY