Au seuil de cette année universitaire et scolaire, que de changements ! Notre pays a connu un renouvellement majeur de son personnel politique, suscitant grands espoirs chez les uns, perplexité et inquiétude chez les autres.
Robinson n’échappe pas à ces bouleversements : nous voici au début d’une année de vacance pastorale. Comme nous aurions apprécié un pourvoi immédiat du poste après le départ de Philippe Kabongo M’Baya ! Les choses auraient été simples : la présence d’un pasteur nous assurait jusqu’ici une bonne visibilité à l’égard de l’extérieur, surtout quand nous pensons à l’arrivée de nouvelles populations avec les nombreuses constructions neuves à proximité de notre Centre cultuel. Nous aurions continué à peu près sur la même lancée, à l’adaptation près au style et au charisme du nouvel arrivant, nécessairement différents de ceux de Philippe.
Mais voilà, la réalité des profils disponibles ainsi que des contraintes budgétaires de la région nous obligent à nous rendre à l’évidence : nous serons un an sans pasteur à demeure. Nous pouvons réagir avec résignation, voire avec de la peur : qu’allons-nous devenir ? Je soumets modestement à la réflexion de nos lecteurs cette parole d’Apocalypse 21.5 : « Je fais toutes choses nouvelles ». L’auteur de ce livre écrivait dans une période d’incertitude et de changements massifs, accompagnés parfois de persécutions. Au chapitre 13, versets 1-9, il faisait allusion à Néron, avec cette bête au chiffre symbolique. La situation est moins grave pour nous heureusement, mais rappelons-nous, dans nos pensées et dans nos prières, nos frères qui subissent en effet des persécutions sous d’autres cieux, et dont certains figurent parmi les réfugiés dont nous parlons ce mois-ci dans nos colonnes.
L’auteur de l’Apocalypse appelait ses lecteurs à faire confiance à la nouveauté de l’évangile annoncé dans ces temps incertains. Alors, ayons confiance en Dieu : croyons que des ressources inattendues nous serons données pour vivre cette année de transition. Joignons les mains, serrons les coudes, n’ayons pas peur !
Jean-Louis Nosley