Edito février 2020

En février il pleut, il neige, il fait froid. C’est du moins ainsi que les choses se passent d’ordinaire. Les arbres décharnés jettent au ciel leur désespoir, par leurs branches noircies et emmêlées. Rhumes, grippes et autres tracas se mêlent au verglas pour nous pourrir la vie. Pourtant quelqu’un m’a dit un jour que février était son mois préféré ! Évidemment cela mérite réflexion…

Le spectacle de la campagne l’hiver mélange l’insolite au spectaculaire : qui ne s’est pas arrêté devant une rangée d’arbres couverts de givres et scintillant aux rayons de l’aurore ? Qui n’a jamais vu les récits de la vie nocturne des animaux écrits par leurs traces de pattes sur la neige ? Lequel d’entre nous n’a jamais fait de bonhomme de neige ?

L’hiver nous impose ses contraintes, mais nous livre aussi ses joies. Comme ce skieur qui, une nuit de février, s’est offert une sensation de sports d’hiver en descendant à skis un grand boulevard parisien ! Mais il y a plus : la personne qui aime février y voit un temps de repos et d’espérance. Car après, c’est le printemps.

Nos vies sont parfois comme ce mois de février. À des moments difficiles succèdent des périodes plus faciles, des opportunités se dessinent aussi. Si la nature nous semble en sommeil, notre esprit ne doit pas se laisser engourdir. Mais surtout février nous apprend à espérer, rejoignant par là un des principaux messages de l’Évangile.
Décidément, ce mois le plus court de l’année, au nombre de jours changeant tous les quatre ans, a beaucoup à nous apprendre.

Vincens HUBAC