À l’heure où j’écris ces lignes, je suis en train d’empaqueter mes affaires dans des cartons, et de me poser régulièrement la question « ai-je besoin ou envie d’emporter cela avec moi ? »… Un changement important donne ainsi l’occasion de se poser des questions, de réfléchir à son chemin de vie, de voir ce que l’on a parcouru, ce qui a changé, l’orientation que l’on a voulu prendre et que l’on a réussie, ou pas, ou différemment. C’est aussi le moment propice pour décider du sens que l’on veut donner à un nouveau chapitre de notre vie, mettre en place des outils, des routines, pour donner une chance à cette nouvelle possibilité de naître, d’éclore, fleurir.
Au moment où vous lirez ces quelques mots, je vous espère en train de vous lancer dans des perspectives nouvelles pour cette rentrée ! Que votre année soit scolaire, académique, de travail ou de retraite, la coupure de l’été est passée et a permis de changer d’air, modifier son rythme, subir parfois les ralentissements d’activité ou en tirer bénéfice…
Pour ce mois de septembre, je laisserai la parole à Frère Aloïs, prieur de la communauté de Taizé : « L’humanité avance grâce à celles et ceux, si nombreux, qui se donnent sans compter, même dans ce temps de bouleversements et d’incertitudes. Au long des derniers mois, des jeunes nous ont fait part de leur inquiétude face à l’avenir : quel espoir va nous orienter, quels sont les appuis fiables quand tout est si instable ? Encore plus profondément : pour quel but vaut-il la peine de vivre ? D’autres voix se lèvent pour dire : résistons au désenchantement ; soyons attentifs aux signes d’espérance. » (Espérer à temps et à contretemps, un message pour 2021)
Quel meilleur moment que celui d’une reprise pour parler d’espérance ? Dans nos activités, nos lectures, nos prières, tout est ouvert pour une nouvelle étape, tout peut se faire. Prêtons attention aux signes d’espérance : un enfant qui se met à marcher, une plante qui passe par une fissure du goudron, un coin de potager, une nouvelle connaissance qui devient une figure amie… Belle rentrée !
Arthur GERSTLÉ-JOLY