Quand l’Esprit vient !

Après le vide du tombeau, puis le vide laissé par Jésus lors de son départ, voici les disciples bien désemparés. Sont-ils restés en Galilée jusqu’au dernier moment, avant de retourner à Jérusalem pour la fête de Pentecôte, cinquante jours après Pessah (la Pâque juive) ? Ou bien ont-ils cherché à se retrouver entre disciples proches et moins proches, à cultiver le souvenir de celui qu’ils appelaient peut-être déjà Christ ou Messiah, et non plus Rabbi ? Nous ne pouvons que faire des hypothèses, à ce stade, car les textes bibliques ne nous en disent guère davantage.

Par contre, la Bible est très claire : il est question de recevoir personnellement l’Esprit, en tout cas une partie que Jésus a appelé le Consolateur, le Paraclet. Comment cela sera-t-il possible, puisque Jésus n’est plus là ? Toutes ces questions foisonnent sans doute dans la tête des disciples, et peut-être aussi dans leurs échanges sur ce qu’il est judicieux de faire de ce groupe hétéroclite de suivant es de Jésus : le dissoudre ? Élire un chef ?  Risquer sa vie ?

Aucune des personnes réunies à ce moment n’est préparée à ce qui va arriver. Une force plus grande qu’eux va les envahir, les pousser à faire des choses dont ils ne se pensaient pas capables… (Actes 2, 1-11) N’est-ce pas ainsi que nous pouvons aussi traduire la présence de l’Esprit parmi nous ?

N’est-ce pas lorsque nous nous révélons capables d’outrepasser nos limites, d’aller au-delà de ce que nous maîtrisons, de ce que nous savons faire par cœur ? Quelques années après cet événement de Pentecôte, Paul exprimait déjà aux Églises toutes neuves les fruits que l’on peut constater de l’action de l’Esprit en nous : amour, joie, paix, patience, bonté, service, confiance dans les autres, douceur, maîtrise de soi !  (Galates 5, 22-23)

Aujourd’hui, ce genre de fruits nous est plus souvent vanté comme résultat de pratiques de méditation, de travail sur soi… Et si nous retrouvions une pratique de la prière régulière, de la lecture de la Bible et de l’imprégnation des enseignements de l’Évangile ? Peut- être que nous découvrirons alors l’Esprit en nous !

Joyeuses fêtes de Pentecôte !

Arthur Gerstlé-Joly

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