Ah, le mois de mai ! Mois de toutes les libertés, mois de Marie – pour nos sœurs et frères catholiques, qui disent volontiers que Marie, c’est une autre écriture du verbe « aimer » –, mois du muguet, de la douceur qui revient…
En Église, le mois de mai c’est aussi une grande joie, celle de la fête de Pentecôte, héritée des traditions juives, où la fête des moissons était l’occasion de faire mémoire de l’alliance de Dieu avec son peuple (Lévitique 23, 15-22). La Bible nous dit qu’à l’occasion de cette fête, à Jérusalem, sept semaines après Pâques, les disciples ont expérimenté la promesse prononcée par Jésus : « Tout à coup, il vint du ciel un bruit comme celui d’un violent coup de vent, qui remplit toute la maison où ils étaient assis. […] Ils furent tous remplis d’Esprit saint » (Actes 2, 2-4). À partir de cette démonstration impressionnante – une théophanie, en grec : une manifestation de Dieu – les disciples, (r)assurés, vont partir dans tout le bassin méditerranéen pour évangéliser.
Qu’en est-il de nos existences aujourd’hui ? Que faisons-nous de ce souffle de l’Esprit qui nous est envoyé, individuellement et en communauté ? Une piste parmi d’autres : « prêter l’oreille au souffle qui s’est manifesté à Pentecôte, c’est tout à la fois apprendre à devenir citoyens du monde et acteurs de paix, en même temps que militants de l’espérance œcuménique et apprentis du dialogue interreligieux. » (Michel Wagner)
Laissons fleurir en nous l’Esprit, ouvrons-lui notre imagination pour fructifier en Église !
Arthur GERSTLÉ-JOLY
Référence : Michel WAGNER, Pentecôte, D’hier à demain, le fil rouge de l’Esprit, Empreinte temps présent, 2010.