Dieu n’est pas dans la tempête

Dieu n’est pas dans l’ouragan”, c’est le titre d’un article de Jean-Marie de Bourqueney publié dans le numéro de Réforme du 14 septembre dernier. L’auteur entendait soustraire la foi au trouble qui saisit les croyants devant les catastrophes naturelles et qui, aujourd’hui comme hier, nourrit le doute et l’athéisme (et aussi bien, d’ailleurs, les millénarismes). Comment ne pas douter de la bonté de Dieu et de la Providence quand on apprend coup sur coup, ce dernier mois, les désastres causés par Irma, José, Maria, tous ces ouragans destructeurs qui ont déferlé sur les Antilles et le Sud des États-Unis, sans compter tant d’autres déchaînements de la nature au Texas, à Lomé, au Mexique et ailleurs ? Dieu serait-il ce barbu vengeur, maître tout-puissant des éléments, que met en scène le film Les dix commandements de Cecil B. DeMille ?

Or la science nous a appris que les phénomènes météorologiques et telluriques ont des causes analysables et calculables, qui ne réclament nulle intervention divine. Quand Dieu se manifeste à Élie, ce n’est justement ni dans le vent, ni dans le tremblement de terre, ni dans le feu, mais comme “une voix de fin silence” (1 Rois 19,11-13). Ce sont les hommes au contraire qu’il faut mettre en cause devant la montée en puissance du changement climatique ; les bombes peuvent même déclencher un tremblement de terre, et les inégalités sociales multiplier les victimes d’un glissement de terrain. Dieu, lui, est à rechercher plutôt dans le courage et dans la solidarité qui, face au malheur, révèlent le salut à l’œuvre au sein du monde. Il est dans l’énergie qui anime la fronde de David contre les rodomontades de Goliath. Il nous incite à ne pas craindre et nous montre le chemin où il nous laisse libres de nous engager. “Dieu propose et l’homme dispose”. Dans leur dialogue contre vents et marées, lentement, orientée par la promesse, s’enfante la Création.

Renée Piettre (sur une proposition de Jean-Louis Nosley)

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N’ayons pas peur ! 

Au seuil de cette année universitaire et scolaire, que de changements ! Notre pays a connu un renouvellement majeur de son personnel politique, suscitant grands espoirs chez les uns, perplexité et inquiétude chez les autres.

Robinson n’échappe pas à ces bouleversements : nous voici au début d’une année de vacance pastorale. Comme nous aurions apprécié un pourvoi immédiat du poste après le départ de Philippe Kabongo M’Baya ! Les choses auraient été simples : la présence d’un pasteur nous assurait jusqu’ici une bonne visibilité à l’égard de l’extérieur, surtout quand nous pensons à l’arrivée de nouvelles populations avec les nombreuses constructions neuves à proximité de notre Centre cultuel. Nous aurions continué à peu près sur la même lancée, à l’adaptation près au style et au charisme du nouvel arrivant, nécessairement différents de ceux de Philippe.

Mais voilà, la réalité des profils disponibles ainsi que des contraintes budgétaires de la région nous obligent à nous rendre à l’évidence : nous serons un an sans pasteur à demeure. Nous pouvons réagir avec résignation, voire avec de la peur : qu’allons-nous devenir ? Je soumets modestement à la réflexion de nos lecteurs cette parole d’Apocalypse 21.5 : « Je fais toutes choses nouvelles ». L’auteur de ce livre écrivait dans une période d’incertitude et de changements massifs, accompagnés parfois de persécutions. Au chapitre 13, versets 1-9, il faisait allusion à Néron, avec cette bête au chiffre symbolique. La situation est moins grave pour nous heureusement, mais rappelons-nous, dans nos pensées et dans nos prières, nos frères qui subissent en effet des persécutions sous d’autres cieux, et dont certains figurent parmi les réfugiés dont nous parlons ce mois-ci dans nos colonnes.

L’auteur de l’Apocalypse appelait ses lecteurs à faire confiance à la nouveauté de l’évangile annoncé dans ces temps incertains. Alors, ayons confiance en Dieu : croyons que des ressources inattendues nous serons données pour vivre cette année de transition. Joignons les mains, serrons les coudes, n’ayons pas peur !

Jean-Louis Nosley 

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Merci chers amis et Au revoir…

Cet édito est mon dernier message comme pasteur de Robinson. Implantée sur l’agglomération de plusieurs communes dans le triangle de Bourg-la-Reine, Clamart, Massy et Palaiseau, la Communauté de Robinson est établie à l’aboutissement de ce que l’on appelait jadis la ligne de Sceaux, l’actuel RER B. Son Centre est situé à Châtenay-Malabry. Le lieu où s’est déroulé mon ministère pastoral pendant quatorze ans. Quatorze ans, c’est beaucoup !

Quatorze ans de prédication de l’Evangile de Jésus-Christ, de formation, d’écoute, d’accompagnement, de suivi de projets, mais aussi de l’édition de ce journal local, et notamment son édito. Quatorze ans d’attention aux plus fragiles, aux détenus, de présence aux conflits de différentes natures, de diverses mises en relation, de rencontres interconfessionnelles, religieuses et laïques ; Quatorze ans d’animation de groupes, de lancement d’initiatives, avec toujours le souci que chacun.e se sente accepté.e et trouve ici un lieu de confiance et de motivation à partager.

Ai-je réussi ? La question est un peu prétentieuse. Le ministère pastoral n’est pas un métier, mais une vocation. Le statut qu’il confère renvoie à une sorte de profession, mais ne se réduit pas à elle. Le bilan ne m’appartient pas. C’est au sein de cette Eglise, avec elle et parmi ses équipes d’animation, que le regard rétrospectif porte. Et même devant elle, pour l’annonce de la Parole et l’offre des sacrements, je suis resté spirituellement au sein de l’assemblée. Si donc le bilan est collectif, l’essentiel ne se réduit pas à l’image ou la performance d’une communauté, si vivante soit-elle.

Persévérer à être une Eglise de l’hospitalité, où la joie de partage le dispute à l’attention à tout ce qui se passe en nous, à ce qui est discuté dans la société ; continuer à être une Eglise des témoins, où les convictions vécues avec simplicité, sont stimulées de questionnements, de telle manière que la place de la liberté reste préservée au cœur de la foi. Tout cela nous vient de Dieu.

Merci Robinson.

Merci pour tout ce que vous nous avez apporté tout au long de ces années, à ma famille et à moi-même. Merci de ces cadeaux si généreux, dont la reconnaissance déborde ce que je peux exprimer. A 68 ans, je réalise qu’un pan important de ma personnalité m’échappait encore. Merci de m’avoir permis d’en prendre conscience. Vous avez été mes pasteurs.

Merci infiniment à chacun et à chacune de vous et Au revoir. Soyez bénis.

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Fête de la Paroisse

Dimanche 18 juin

Journée festive Robinson-Palaiseau

10h30: Culte (1)

12h30: Repas convivial (2)

15h30: Moment de reconnaissance et d’au-revoir à Philippe Kabongo-Mbaya et à sa famille (3)

Gospel, Musique, Paroles, Chants etc… Invitation surprise

Nous vous y attendons avec beaucoup de joie et de reconnaissance. Venez avec ce que vous êtes. La lumière invisible dans le cœur de chacun-e sera la grâce de cette rencontre, l’ingrédient irremplaçable pour tout ce qui se partagera: sourires et saveur…

« de 2 »

 

(1) le culte se tiendra au temple, 36 rue Jean Longuet 92290 Châtenay-Malabry

(2) Le repas sera partagé au jardin chez Renée et Bernard Piettre, 82 rue Edouard Depreux, Châtenay Malabry (en fonction du temps)

(3) 36 rue Jean Longuet 92290 Châtenay-Malabry